Répertoire de la traite négrière : Saint-Barthélemy (Suède)

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Le « Répertoire » de la traite négrière à Saint-Barthélemy

« Répertoire » de la traite négrière

« Lorsque la traite eut été interdite, et malgré leur approbation officielle des mesures britanniques d'interdiction, les Suédois eurent une position ambiguë vis-à-vis de sa poursuite. On sait que les négriers français pratiquèrent alors avec constance une traite interlope qui amena de nouveaux esclaves aux Antilles. L'attitude nuancée, voire franchement contradictoire, des Suédois contribua, dans une mesure qu'on ignore, à l'introduction tardive de nouveaux esclaves à Saint-Barthélemy même et à l'entretien de la fracture de couleur. » L'esclavage au delà du sucre : couleur et société à St-Barthélemy par Jean BENOIST dans Le Monde créole : peuplement, société et condition humaine XVIIe - XXe siècles, Paris, J. Weber Éditeur, Les Indes savantes, 2006.

Depuis ce texte récent et révélateur des lacunes toujours persistantes dans les connaissances historiques (aucune publication en langue française), les recherches menées principalement en archives (Aix-en-Provence, Stockholm et Basse-Terre) ont permis de mieux cerner les grandes lignes de ce que fut la traite négrière en rapport avec Saint-Barthélemy. Toutefois il semble quelque peu prématuré, voire hasardeux, de se lancer dans une quelconque rédaction sur ce sujet de la traite des Nègres à Saint-Barthélemy : en effet, des archives capitales sont encore inexplorées quand elles ne sont pas purement et simplement inaccessibles. Quand on sait, par exemple, qu'il n'y a plus de listes

détaillées des arrivées au port de Gustavia imprimées dans The Report of Saint Bartholomew à partir du n°90 (16 août 1806) de ce journal, mais qu'entre le n°1 (2 avril 1804) et ce n°90, soit sur une période d'un peu moins de deux ans et demi, ce sont 15 navires qui y sont répertoriés comme transportant des captifs («New Negroes»), en provenance directe d'Afrique ou des autres îles des Caraïbes : il serait souhaitable de pouvoir accéder aux volumes M « Manifestes » et AM « Affaires maritimes » du Fonds suédois de Saint-Barthélemy conservé à Aix-en-Provence, ainsi qu'à la totalité des 11 registres du Fonds du Tribunal de commerce et des prises de Basse-Terre conservé en Guadeloupe; ces archives étant aujourd'hui interdites à la consultation... Et il est ainsi plus sage, dans un premier temps, de compiler tout ce qui peut faire référence à la traite des Noirs en relation avec Saint-Barthélemy et de mettre en ligne ce document de travail, pour que ceux, qui, malgré tout, souhaiteraient s'aventurer sur ce sujet sensible puissent trouver là de la matière et ne pas répéter les approximations écrites jusqu'ici; résultat probant si on se confère à la première référence citée dans la bibliographie ci-dessous.
Le « "Répertoire" de la traite négrière : Saint-Barthélemy (Suède) » [work in progress] recense désormais tous les documents retrouvés jusqu'ici en rapport avec la traite et en particulier les voyages des navires négriers mentionnant l'île de Saint-Barthélemy.

Le Comité de Liaison et d'Application des Sources Historiques contribue par ailleurs de façon régulière au projet « Voyages : The Trans-Atlantic Slave Trade Database » de l'université américaine d'Emory (Atlanta, Georgia - USA)...

Bibliographie (traite négrière & Saint-Barthélemy)

  • 2009. [Sv] WEISS, Holger. « Danskar och svenskar i den atlantiska slavhandeln 1650-1850 [Les Danois et les Suédois dans la traite négrière transatlantique 1650-1850] » dans Global historia från periferin. Norden 1600-1850, Red. Leos Müller, Göran Rydén & Holger Weiss, Lund, Studentlitteratur, p. 39-74.
  • 2009. [Fr] COMITÉ DE LIAISON ET D'APPLICATION DES SOURCES HISTORIQUES. J’ai croisé Andrew Steinmetz l’Africain au Wall House, île de Nantes.
  • 2007. [Fr] DIRECTION DES ARCHIVES DE FRANCE. Guide des sources de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions, Paris, La Documentation française, sous la direction de Claire Sibille, voir p. 107, 111, 122, 265, 270 et 272.
  • 1999. [Sv] SJÖSTRÖM, Rolf. « En nödvändig omständighet - Om svensk slavhandel i Karibien [Une circonstance nécessaire - À propos de la traite négrière suédoise dans les Caraïbes] » dans Svenska överord. En bok om gränslöshet och begränsningar, Raoul Granqvist (Red.), Stockholm, Brutus Östlings Bokförlag, p. 41-57.
  • 1998 (sept.). [Sv] ÅBERG, Alf. « Smyghandelns svenska ö hade slavar till 1847 [L'île suédoise du commerce illicite avait des esclaves jusqu'en 1847] » dans Kulturens Värld, Stockholm, no 3, p. 38-41.
  • 1988. [Fr] DAGET, Serge. Répertoire des expéditions négrières françaises à la traite illégale, 1814-1850, Nantes, Université de Nantes, 603 p.
  • 1975. [En] EKMAN, Ernst. « Sweden, The Slave Trade and Slavery, 1784-1847 [La Suède, la traite négrière et l'esclavage] » dans Revue française d'histoire d'outre-mer, Paris, p. 221-231.
  • 1951. [Sv] HILDEBRAND, Ingegerd. Den svenska Kolonin St-Barthelemy och Västindiska Kompaniet fram till 1796 [La colonie suédoise de St-Barthélemy et la West India Company jusqu'à 1796], Lund (Suède), 352 p.
  • 1842. [En] STEINMETZ, Andrew. A voice in Ramah; or lament of the poor african, a fettered exile, afar from his fatherland [Une voix à Rama; ou complainte du pauvre africain, un exil enchaîné, loin de sa terre natale], London, Harvey and Darton, 340 p. édition en ligne.

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